D’habitude, je me perdais dans les allées d’un grand magasin, cherchant une poêle comme un explorateur en quête d’un trésor. Souvent, j’achetais des modèles chatoyants, attiré par le scintillement de la promesse antiadhésive. Mais au fil du temps, ces objets devenaient des déceptions silencieuses, écorchés par le quotidien.

Un jour, j’ai déniché une poêle qui ressemblait à un compagnon fidèle. Son poids évoquait la force tranquille d’un arbre ancien. Elle ne promettait pas d’être infaillible mais donnait l’impression de vouloir durer. En cuisine, elle dansait sous la flamme, partageant avec moi chaque crêpe, chaque omelette, sans jamais trahir cette confiance.

Je pense que le secret réside dans cette alchimie entre le matériau et l’usage. Observer, toucher, ressentir ; chaque poêle a une histoire à raconter. Ne cherche pas uniquement le brillant extérieur, mais prête attention à ce que ta main ressent. La poésie de la cuisine naît souvent d’une simple assiette qui fait écho à nos souvenirs d’enfance.