L’erreur que j’ai faite, c’est de penser qu’en essayant quelques gestes écolos ici et là, ça suffirait. J’avais commencé par le vélo, un bon point en soi. Mais le problème, c’est que dans ma ville, les pistes cyclables sont souvent pleines de nids-de-poule ou carrément inexistantes. Une fois, je suis tombée sur une route où un camion a failli me frôler. Je me suis dit « super ton geste écolo » pendant que mon cœur battait la chamade.

Puis j’ai décidé d’opter pour des courses sans voiture en utilisant les transports en commun. Oui mais voilà, ces fameux bus qui devraient être pratiques… Ils sont toujours bondés ou en retard ! La dernière fois, j’ai attendu 40 minutes sous la pluie avant de réaliser qu’il était plus rapide d’aller à pied – et encore fallait-il avoir envie de marcher dans cette grisaille.

Et quand on parle de l’alimentation bio, on a l’impression que tout va bien jusqu’à ce qu’on découvre le prix exorbitant au supermarché. Acheter local ? Ah oui mais pas si simple avec les grandes surfaces qui inondent le marché avec leurs produits moins chers… L’idée est géniale sur le papier mais la réalité te rattrape vite.

Il y a toujours quelque chose qui vient contrarier nos bonnes intentions : manque d’infrastructures adaptées, prix qui s’envolent… Parfois je me demande si tous ces efforts ont vraiment un impact alors qu’on vit dans un système qui favorise plutôt le contraire. En gros, on peut essayer plein de choses mais il faut aussi se rendre compte que chaque petite action se heurte à des réalités bien plus vastes et décourageantes.