Évidemment, c’est pas une partie de plaisir de se défaire d’une habitude comme celle-là. J’ai connu ça aussi, cette sensation d’être prisonnière de mes envies. Un jour, j’ai décidé d’arrêter de tourner en rond et j’ai tenté un truc radical : m’inscrire à un cours de cuisine healthy. Je pensais apprendre des recettes simples, mais à la place, j’ai découvert un monde où tout était mille fois plus compliqué que prévu.

Les ingrédients soi-disant sains avaient un goût tellement insipide que je me suis demandé si les chefs avaient réellement goûté leurs plats avant de les servir. En gros, chaque semaine devenait une épreuve pour trouver le bon équilibre entre des plats fades et cette envie irrépressible d’engloutir ce qui est bon mais toxique. Au final, je me suis rendue compte que le défi n’était pas juste de changer ce qu’on mange mais plutôt comment on voit le plaisir gustatif.

Ça m’a pris du temps pour comprendre que même en cherchant à changer mes habitudes alimentaires, il fallait pas tomber dans l’obsession ou la culpabilité. L’équilibre est fragile et parfois frustrant; vivre avec cette tension entre envie et rationalité fait partie du chemin.