Ce qui est facile à dire, c’est que chaque chien réagit différemment. J’avais un petit berger australien qui se transformait en boule de poils tremblante dès qu’un feu d’artifice pointait le bout de son nez. Je me souviens d’un 14 juillet où il s’était littéralement mis à grelotter sous mon lit, me faisant culpabiliser comme jamais. Au lieu de l’ignorer comme certains le conseillent, j’ai décidé de rester avec lui.

Je m’étais assise par terre près de lui, simplement pour être là sans pression. Je parlais doucement, pas pour le rassurer directement, mais juste pour partager ma présence. À ce moment-là, je ne savais pas si ça fonctionnerait, mais je voulais surtout éviter qu’il pense qu’il était seul dans cette épreuve. C’était peut-être un instinct maternal qui parlait.

Les friandises n’étaient même pas sur la table ce jour-là ; il n’y avait rien d’autre que nos regards croisés et un silence lourd de tension ambiante. Avec le temps et après avoir vécu plusieurs épisodes similaires, j’ai compris que c’était moins une question de techniques apprises et plus une histoire d’émotions partagées.

Les humains ont souvent besoin d’espace pour gérer leurs peurs. Les chiens aussi ! Alors parfois je me dis qu’il vaut mieux montrer une sorte de normalité à travers ses propres actions plutôt que de focaliser sur ce qui les effraie. Dans ces moments difficiles, je me concentrais davantage sur moi-même : respirer profondément et faire comme si tout allait bien pouvait vraiment aider à apaiser l’atmosphère.

Jusqu’à ce qu’un jour il commence à sortir timidement sa tête du canapé en entendant des bruits familiers sans se précipiter sous les meubles… Une victoire insignifiante aux yeux des autres peut avoir une grande importance dans la tête d’un animal sensible. Donc oui, la clé a été là : plutôt que d’essayer à tout prix de les faire changer ou agir différemment instantanément, peut-être que juste être présent sans pression est la meilleure chose à offrir à un petit cœur inquiet.