Comparé à ma sœur qui se lance toujours tête baissée dans les projets sans réfléchir, moi, j’ai un peu plus d’expérience. Je me souviens d’une époque où tout était analogique, et ces charmantes photos sur papier faisaient notre bonheur. Lorsque j’ai décidé de numériser des souvenirs familiaux, c’était comme replonger dans une mer de nostalgie. Mais je t’avoue que ce n’était pas si simple au début.

Un jour, j’ai voulu être rapide. J’avais pris un vieux scanner qu’on utilisait pour imprimer nos recettes de cuisine. Le réglage était sur basique et je pensais que ça suffirait. Quand j’ai vu le résultat, j’ai eu envie de pleurer : des images floues, des couleurs fades. On aurait dit que mon grand-père souriait à travers un brouillard épais. Cela m’a appris la leçon : chaque détail compte.

Je me rappelle aussi du moment où j’ai mis une photo sans protection sur la vitre. La panique ! Une petite égratignure s’est formée et j’ai presque eu un malaise cardiaque en voyant cette marque sur le visage souriant de ma mère. Depuis ce jour-là, une feuille blanche est devenue mon meilleur allié ; elle agit comme un bouclier contre toute saleté ou griffure qui pourrait venir compromettre mes trésors.

Avant de scanner, je passe toujours un chiffon doux sur la vitre du scanner. C’est incroyable comme quelques petites particules de poussière peuvent gâcher un beau portrait. Au final, après avoir mis en pratique tout cela avec patience, les résultats sont là : des clichés fidèles à l’original qui capturent non seulement des visages mais aussi des émotions intenses. L’art du souvenir est précieux, et il mérite qu’on lui accorde toute notre attention.