J’ai découvert que le désordre numérique, ça me rappelle bien les étables pleines de foin mal rangé. On a toujours l’impression qu’il y a une bonne raison de garder chaque brin, mais au final, c’est souvent un poids à traîner. J’habite dans un coin où les souvenirs se ramassent comme des feuilles en automne. J’ai donc appris à m’interroger sur la valeur réelle de ce qu’on garde. Faut pas hésiter à jeter ceux qui n’ont pas d’âme ou qui ne racontent rien.

Je choisis des images qui évoquent la chaleur d’un bon repas partagé ou une promenade dans la forêt avec le chien. L’émotion doit primer, sinon ça devient juste un amoncellement d’instants qui ne servent plus. Après tout, nos mémoires sont vivantes et peuvent évoluer sans ces objets numériques encombrants. C’est libérateur, on allège son esprit en même temps que son disque dur ! Alors, toi aussi, tu te sens accablée par ce trop-plein de mémoire visuelle ?